Ecrire avec des images – L’histoire de l’écriture des hiéroglyphes à nos jours

Des documentaires passionnants qui retracent l’odyssée de l’écriture :

  • Des hiéroglyphes qui représentent des phonèmes à l’apparition du premier alphabet qui code seulement des lettres et non plus des phonèmes et qui a servi de base à nos alphabets contemporains
  • Bien avant l’imprimerie, la démocratisation de l’écriture grâce au Papyrus bon marché.
  • Une étude scientifique comparative sur le décodage des idéogrammes versus la lecture avec un alphabet occidental
  • De l’influence d’Internet qui permet d’écrire de manière phonétique en arabe et en chinois

L’odyssée de l’écriture – Les origines

L’écriture commence par des images : les hiéroglyphes égyptiens, dont les premières traces datent de 3700 avant notre ère, les marques creusées sur des tablettes d’argile par les Sumériens pour tenir les comptes, les glyphes mayas ou encore les idéogrammes chinois.

Tout groupe humain qui invente l’écriture utilise donc des images, ainsi que le principe du rébus, c’est-à-dire une méthode par laquelle une image représente un son.

Mais comment sommes-nous passés de ce système à celui de l’alphabet ? Le secret se trouve dans le Sinaï, où l’égyptologue français Pierre Tallet nous guide à la découverte du premier alphabet au monde. Une révolution !

Cette série de 3 vidéos a été diffusée sur arte et est maintenant disponible en vidéo à la demande (payant mais restant abordable, 3 euros par épisode)

https://boutique.arte.tv/detail/l_odyssee_de_l_ecriture

L’odyssée de l’écriture – L’empreinte des civilisations

Sur quel support et avec quel matériel écrire ? En Égypte, le papyrus est devenu l’un des fondements de la civilisation. Son utilisation s’étend jusqu’à Rome, où lecture et écriture sont à la portée de tous. À l’époque médiévale, au contraire, le parchemin demeure un matériau très onéreux, ce qui en réserve l’usage à une élite.

En Chine, la fabrication du papier au IIe siècle après J.-C., restée pendant six cents ans un secret d’État, a permis à l’érudition et à l’éducation de prospérer jusqu’à ce que l’invention de l’impression typographique par l’Allemand Johannes Gutenberg provoque de nouveaux bouleversements en Europe.

L’odyssée de l’écriture – Une nouvelle ère

Au début du XXe siècle, le monde se divise en deux. D’un côté l’Occident, qui vit sa révolution industrielle, de l’autre l’Orient, dont le mode de vie demeure inchangé depuis des siècles.

Mais une nouvelle génération de dirigeants – Atatürk, Staline et Mao –, réformateurs et révolutionnaires, utilisent l’écriture à des fins politiques. Ils mettent en place, avec plus ou moins de succès, une réforme de l’écriture ayant pour objectif de démocratiser son accès.

Qu’arrive-t-il à l’identité et à l’histoire d’un peuple lorsque sa façon d’écrire change ?

À l’ère de la numérisation, une nouvelle révolution est en cours. Permettra-t-elle de créer un langage universel ?

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Lien entre apprendre à lire et apprendre à compter

Quel rapport entre lecture et mathématiques ?

D’abord les nombres se lisent de gauche à droite, comme un mot, et la place des chiffres est d’une grande importance, puisque 18 n’est pas égal à 81, comme les anagrammes chien et niche n’on pas la même signification.

D’autre part, pour lire un nombre en format numérique (42) ou en toutes lettres (quarante-deux) et comprendre la quantité qu’il représente, il faut avoir compris la notion de dizaines et d’unités.

Il faut aller au delà du simple comptage ou énumération de la suite des nombres (1, 2, 3, ….., 10, 11, 12), et comprendre

  • le concept de dizaine. Une dizaine = 10 unités, deux dizaines = 20 unités, etc.
  • le fait que dans 42, le premier chiffre indique les dizaines et le second les unités.
  • que la quantité représentée par le nombre est la somme des dizaines et des unités. Par exemple 42 = 4 dizaines + 2 unités.
  • que quand on ajoute une unité à 9, on fait une dizaine. D’ailleurs il faut travailler sur toutes les combinaisons pour faire une dizaine (9 + 1, 8 + 2, 7 + 3, 6 + 4, 5 + 5), visuellement et concrètement, avec du matériel à manipuler, comme décrit ci-dessous.

Le plus simple est d’utiliser un boulier avec dix rangées de dix, donc cent boules en tout. Les autres méthodes sont :

  • les réglettes en bois (avec une couleur et une taille correspondant à chaque chiffre de 1 à 10),
  • les perles (même principe, sans couleur, les perles sont déjà enfilées sur du fil de fer; et il y en a de 1 à 20, avec en plus des carrés de dix dizaines soit 100 perles, ce qui permet de comprendre les nombres comme 284 : 2 carrés de cent, 8 dizaines, et 4 unités). Ces perles sont utilisées dans la méthode Montessori, une activité consiste aussi à classer ces rangées de perles avec 1 à 10 perles dans l’ordre croissant ou décroissant.
  • et sinon du papier à petits ou grands carreaux avec un crayon noir et une règle pour dessiner les rectangles de dizaines, les carrés d’unités, etc. Pour un usage intensif, en classe par exemple; vous pouvez découper et plastifier les dessins des chiffres de 1 à 10, les dizaines, et faire un carré de 10 x 10 pour les centaines.

Bien sûr ce matériel peut servir aussi à bien d’autres activités mathématiques qui ne font pas appel à la lecture de chiffres et nombres écrits en toutes lettres : compter de 2 en 2, de 3 en 3, de 5 en 5, à rebours, faire des additions, des soustractions, des compléments à la dizaine, des multiplications (commencer par 2 fois un chiffre), des divisions (séparer 6 en deux et généralement tous les chiffres pairs, 6 et 9 en trois, 10 en 2 groupes égaux, puis 10 en 5 groupes égaux, etc).

Il permet surtout de visualiser et de manipuler concrètement (manuellement) les chiffres et les nombres, ce qui est indispensable pour avoir une bonne compréhension.

Méthode des Alphas et Méthode Borel-Maisonny : Comment les combiner avec la méthode de lecture Alvea ?

La méthode des Alphas consiste à associer une image à chaque lettre, image qui correspond à un mot qui commence par la lettre et le son à apprendre. Par exemples un serpent pour le s, une dame pour le d; etc.
L’objectif et l’intérêt de la méthode est que l’enfant associe le son à la lettre (et non plus le nom de la lettre), par exemple le son « ssss » pour serpent, ce qui facilite le déchiffrage des premiers mots simples.

La méthode Borel-Maisonny est une méthode phonétique et gestuelle qui associe un geste à chaque son, ce qui a l’avantage d’associer une information visuelle et kinésique à chaque son, de rendre l’élève acteur et acteur et actif puisqu’il peut reproduire le geste. C’est également un avantage pour des enfants malentendants.

Le méthode visuelle Alvea est complémentaire de ces deux méthodes, puisqu’elle s’appuie le son que font les lettres individuellement et sur le déchiffrage syllabique pour lire les mots au démarrage. Notre méthode ajoute progressivement les phonèmes ch, ou, an, oi, etc. et y superpose les images associées. Cela est une nouvelle étape pour l’élève, là où justement les méthodes basées sur le son que font les lettres trouvent leur limites, puisqu’on ne déchiffre plus « oooo » « uuuuu » pour le phonème/son « ou » mais qu’il faut reconnaître la combinaison ou en tant que telle avec le son associé. C’est justement tout l’avantage de la méthode Alvea.

La méthode visuelle et syllabique Alvea est d’ailleurs cohérente avec le choix de la méthode Borel-Maisonny puisqu’il n’y a qu’une seule image pour les différentes graphies du son o/au /eau, comme il n’y a qu’un seul geste pour le son o /au/ eau dans la méthode Borel-Maisonny.

Il est donc tout à fait possible et cohérent de démarrer avec la méthode des Alphas et/ou la méthode Borel-Maisonny, par exemple pour la période 1 du CP allant de la rentrée à la Toussaint, et de continuer avec la méthode Alvea à partir de la période 2, et ainsi de la combiner aux autres méthodes.

Cela est vrai aussi pour les autres méthodes de lecture en CP. Il est tout à fait possible de les combiner avec la méthode Alvea en parallèle dès la fin de la période 1. En CE1, vous pouvez utiliser la méthode Alvea dès la rentrée avec les élèves qui n’ont pas automatisé la lecture et qui ont besoin de revoir les sons / phonèmes et de s’entrainer sur des textes plus faciles que les élèves déjà lecteurs.

Avantages de la méthode Alvea

Facile

La lecture visuelle devient simple, logique et fluide. Le lecteur y gagne en confiance en lui, y trouve du plaisir et a envie de continuer à lire. Et surtout il accède au sens de ce qu’il lit.

Moderne

Des textes dans l’air du temps, adaptés à l’âge des enfants.

Des mots utiles, un vocabulaire accessible utilisable aussi pour s’exprimer à l’oral et créer ses premières phrases à l’écrit.

Syllabique

La méthode est entièrement syllabique. Toutes les fiches son séparent les mots par syllabes pour aider le lecteur. Ce n’est absolument pas une méthode globale qui repose sur une « image » ou « photographie » du mot entier (La recherche a montré que les méthodes globales donnent de moins bon résultats que les méthodes syllabiques). Tous les mots sont déchiffrés de gauche à droite et séparés en syllabes pour être lus.

Logique

Les fiches et les textes suivent une progression logique. Chaque fiche son présente un nouveau son / phonème et une image associée et les textes à lire suivent la progression en n’utilisant que les sons et images déjà étudiés.

Aucun mot outil n’est à apprendre sans avoir étudié les sons le composant. Aucune exception n’est intégrée dans un texte sans avoir été étudiée auparavant.

Intelligente et créative

Les textes incitent le lecteur à être imaginatif, à developper ses propres idées, à exprimer ses sentiments et peuvent déboucher sur une réflexion et des discussions en classe ou dans le cercle familial.

Comment utiliser la méthode avec mon enfant en plus de son livre de lecture au CP ?

C’est très facile :

Il suffit de démarrer avec la fiche ci-dessous « Le début » http://www.alvea.com/assets/debut-couleur.png

La fiche « Bien débuter » permet d’apprendre à lire les prénoms de nos deux héros Unik et Tipi et de lire des mots simples qui vont servir par la suite.

Dès que votre enfant arrive à déchiffrer les mots pour lire cette fiche, il est prêt pour passer à la suite et démarrer la méthode de lecture visuelle avec les fiches son et les textes suivants disponibles gratuitement sur le site http://www.alvea.com.

Habituellement les sons des lettres sont connus à l’entrée en CP pour les majuscules, et les deux premiers mois de CP vont servir à revoir tous ces sons pour les minuscules, et à apprendre à lire les syllabes comme la, le, li, lo, lu et des mots simples avec 1, 2 ou 3 syllabes. Au plus tard avant les vacances de la Toussaint, votre enfant pourra démarrer avec la méthode visuelle Alvea en parallèle.

Une astuce consiste à acheter vous-même un exemplaire de son livre de lecture de CP, exemplaire qui restera à la maison. D’une part c’est très pratique les jours où il a oublié de le ramener, d’autre part cela permet de dessiner les images des sons de la méthode Alvea dans le livre de lecture, par exemple au crayon de couleur bleue ou avec un surligneur bleu effaçable – gommable – plus pratique si le dessin est à améliorer par la suite 🙂 .

Cela n’est pas indispensable, mais peut-être utile pour aller plus vite dans l’assimilation de la lecture des sons ou s’il a des difficultés avec la lecture dans le manuel de lecture scolaire fourni pour le CP.

Et, dans d’autres textes, direz-vous, comment faire puisque l’aide visuelle ne sera pas présente ?

Il faut comprendre qu’en réalité avec la méthode visuelle, votre enfant va associer l’image aux deux ou trois lettres formant le son, et qu’après la lecture répétée des fiches de la méthode Alvea, son cerveau imaginera automatiquement l’image lorsqu’il verra la combinaison de lettres, même si l’image n’est en réalité pas présente dans le texte à lire.

Selon les enfants, cette automatisation va prendre plus ou moins de temps. En attendant qu’elle se fasse, vous pouvez toujours photocopier les textes qu’il doit lire et y ajouter ou le faire dessiner lui-même les images associées aux sons.

Pour quelles difficultés la méthode de lecture visuelle Alvea est-elle utile ?

  • confusions de lettres (b, d, p, q), m et n. Les aides visuelles de la méthode Alvea permettent de distinguer clairement les lettres :
    • le d est rempli dedans
    • le p est en perspective
    • le m est survolé par une mouette
    • le son qu a une image dédiée
  • confusion de sons et/ou de phonèmes (é et è, an et on, …) : Les images dédiées pour chaque son et phonème permettent de les identifier clairement et rendent la lecture plus fluide.
  • oubli de lettres
  • confusion de mots
  • difficultés d’association de deux lettres ou plus pour former un seul son
  • difficulté d’accès au sens car trop d’efforts liés au déchiffrage
  • difficultés dans l’automatisation du déchiffrage (l’effort est recommencé en permanence, même après de nombreux entrainements)
  • Manque d’envie de lire
  • Nervosité / Stress lors de la lecture : l’enfant s’agite ou agite son livre ou essaye de détourner l’attention ou de basculer vers une autre tâche
  • Troubles psychosomatiques au CP, en particulier le matin avant d’aller à l’école : maux de ventres, douleurs dans les membres, nausées, manque d’entrain, lenteur à se préparer, pleurs. Les pleurs au coucher, les cauchemars avec un réveil au milieu de la nuit peuvent aussi être un signe révélateur de difficultés en classe.
  • Troubles comportementaux en classe
  • Difficultés de lecture signalées par l’enseignante de CP
  • Lecture non fluide au troisième trimestre de CP.
  • Lecture toujours difficile en fin de CP / à l’entrée en CE1.
  • La dyslexie (10 % des élèves !), mais à moins que la fratrie ou les parents soient déjà diagnostiqués, il est malheureusement rare que la dyslexie soit diagnostiquée à l’entrée en CP.
  • La dysorthographie – en général la dysorthographie est associée à une dyslexie
  • Un profil d’enfant « visuo-spatial », ayant de fortes capacités d’orientation, de construction, de vision et de conception voire de dessin en 3D, de logique et ayant dans le WISC IV un QI perceptif très au dessus du QI verbal.
  • Les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité : TDA, TDAH
  • Peut-être aussi la dysphasie (difficultés du langage oral) et la dyspraxie, d’autant plus que ces troubles sont souvent concomitants avec une dyslexie.
  • Des problèmes de vue non diagnostiqués ou non corrigés correctement (hypermétropie – 9% de la population, astigmatisme, …).
  • Des problèmes auditifs qui entrainent des confusions de sons.
  • Des troubles des apprentissages de manière plus générale.
  • Une langue maternelle qui n’est pas le français et qui a donc d’autres sons et d’autres phonèmes.
  • Un retard scolaire ou de développement.
  • Le redoublement du CP.
  • Des problèmes psychologiques, en particulier dans le cadre familial ou dans l’environnement proche de l’enfant qui font que l’enfant a du mal à se concentrer sur les apprentissages en classe.

Ressources scientifiques sur la lecture et la dyslexie

Analyse comparée des méthodes de lecture

Les neurones de la lecture

Les 19 différents types de dyslexie

https://www.college-de-france.fr/media/stanislas-dehaene/UPL4834208332440439930_Naama_Friedmann_talk_dyslexias_college_de_france_100215.pdf

Bienvenue sur le Blog de la lecture visuelle !

Ce Blog est destiné à dialoguer avec vous, avoir un retour sur l’utilisation de la méthode pour l’améliorer et la compléter, répondre au mieux aux besoins de l’apprentissage de la lecture, répondre à vos questions et vous tenir au courant de la création de nouvelles ressources : fiches son, textes de lecture, posters, documents pédagogiques, etc.

  • Mon enfant peut-il apprendre à lire avec Unik et Tipi ?
  • Comment utiliser la méthode en plus de son livre de lecture au CP ?
  • Quels sont les avantages de la méthode ?
  • Tout le monde peut-il utiliser la méthode visuelle ? Faut-il une formation particulière ?
  • L’enseignant.e me dit que mon enfant a des difficultés en lecture et qu’il faudrait le faire lire, y compris pendant les vacances scolaires. En quoi la méthode de lecture visuelle peut-elle l’aider ?
  • Sur quels principes s’appuie cette méthode ? Est-ce une méthode syllabique ou globale ?
  • A quels élèves s’adresse la méthode ? A quel niveau ?
  • Les textes et fiches de lecture sont-ils gratuits ?
  • Quel est le rythme de progression de la méthode ?
  • La méthode de lecture visuelle peut-elle être utilisée par les orthophonistes ? Pour les élèves présentant des troubles des apprentissages ?
  • Comment se situe la méthode visuelle Alvea par rapport à d’autres méthodes comme la méthode Borel-Maisonny et la méthode des Alphas ?
  • Mon enfant connaît bien les sons des lettres et souhaite apprendre à lire. Cette méthode est-elle faite pour lui ? A partir de quel âge peut-on apprendre à lire ?
  • Mon enfant peut-il bénéficier de la méthode visuelle ? 
    • Il est en CE1 et a encore du mal à lire. 
    • Il n’aime pas lire. 
    • Mon enfant arrive à déchiffrer les mots mais ne comprend pas le sens de ce qu’il lit.
    • Mon enfant confond les lettres b, d, p, q ainsi que m et n.